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#psychanalyse #psicoanalisis #Lacan #Freud

27 Sep

Presentación del texto de Daniel Colson: « ¡Cuídate!

Congreso Internacional 2021-2022 – 2-3 de octubre
Claude Breuillot

Como le gusta recordar a Jean Clavreul: « Lacan se aleja decididamente del fondo biologizante que todavía estaba presente en Freud y define al sujeto del inconsciente como sujeto de los significantes que lo constituyen y representan.
Daniel Colson introduce un « off-topic », el deseo del analista, ya que nada en el argumento menciona su presencia (o ausencia), aparte de una frase: « el analista se considera « un docte ignorante » », frase que podría aparecer como un intruso o un artefacto.
Daniel hace algunos puntos clínicos sobre nuestro tema:

– La figuración de la muerte por la calavera en la anamorfosis; nos mira sin que la veamos. (« Los embajadores » de Henry James, libro 11)
Cuestiona esta hermosa presión social del humanitarismo, activo y actual, que tiende a transformar el acto psicoanalítico en una situación mórbida o moribunda, copiando los fallos del coaching y del asesoramiento de calidad en el mundo empresarial. El pensamiento de Freud no es humanista ni progresista, es « demarcador ».
– Al convocar a Primo Lévi: « Si c’est un homme », Daniel cuestiona el advenimiento de las instituciones como universos concentrados. Cuando la Orden del Consejo de Kapo’s refunfuña en el subterfugio del Consejo de la Orden?
– La Traumdeutung: Sueños con la muerte de seres queridos. « El placer no es el bien supremo, ni es lo que la moral rechaza, indica que como no es el bien, el bien no existe y que el bien supremo no puede ser representado. El destino de Freud es que el psicoanálisis ya no puede caracterizarse como el esbozo de la honestidad de nuestro tiempo, está lejos de Jung y su religiosidad.
– Un despertar psicopatológico, cercano al sonambulismo: « en casa » o Daniel no « se encuentra allí » para ser entendido en la metáfora.
– El desconocimiento del niño que no sabe leer. Esto es lo que Daniel intentó hacer en relación con el argumento, poner en juego su ignorancia, la posición del analizado.

Daniel ha tomado la temperatura de los tiempos, como cada uno de nosotros a nuestra manera, para situar el psicoanálisis actual. Trata de hacer salir la « asociabilidad » de la identificación histérica, que sigue siendo olvidada, con el riesgo, en una alienación pandémica final, de asociar por identificación la institución psicoanalítica Palais du Tau transformada en institución de reeducación o en reformatorio que simboliza la castración, con las nomenclaturas de un consejo establecido de la Orden, de tristes recuerdos, que reflejan el rostro de la refundación.

¿Qué pasa con el que no sabe y el que no conoce?

« En resumen, todo se reduce a la irreprimible declaración de Lambert Strether al pequeño Bilham una tarde de domingo en el jardín de Gloriani […]: ‘Vive todo lo que puedas; es un error no hacerlo’. Realmente no importa lo que hagas en particular, mientras tengas tu vida. Si no tienes eso, ¿qué tienes? Soy viejo… demasiado viejo para lo que veo. Lo que se pierde, se pierde; no te equivoques. Sin embargo, tenemos la ilusión de la libertad; por lo tanto, no seas, como yo, desprovisto de la memoria de esta ilusión. En su momento fui demasiado estúpido o demasiado inteligente para tenerlo, y ahora soy un caso de reacción contra este error. Haz lo que quieras, siempre que no cometas mi error. Porque fue un error. Vive, vive ».
Henry James, Prefacio a la edición de 1909. « Los embajadores »

Pour citer l’article : Claude Breuillot, psychanalyste, docteur en psychologie https://psychanalysebourgogne.wordpress.com/2021/09/27/psychanalyse-psicoanalisis-lacan-freud/

#Psychanalyse et #politique – Cartels #Paris – Réel, Imaginaire et Symbolique du #virus et de la #pandémie – #covid19 #Liban #Grèce #Belgique / Visages de l’Autre

12 Juin

12 juin 2021 Retour au public dans le cadre d’une invitation d’Analyse Freudienne

Participants :

Christina Fragkou Psychologue clinicienne en établissement et à son cabinet

Véronique Zana Psychanalyste Paris, Bruxelles

Claude Breuillot Psychanalyste

Charbel Skaff Psychanalyste, Professeur d’Université à Beyrouth

Cartel :

Psychanalyse et Politique

Réel, Imaginaire et Symbolique du virus et de la pandémie, des attributs du Sujet, et de leurs effets à en-visager.

Propos liminaires : (Claude Breuillot – France)

            Ce texte réalisé à quatre mains reflète le travail de rencontres mensuelles pendant la pandémie depuis le mois d’avril 2020 jusqu’à aujourd’hui. Ce cartel aura été un espace d’échange multi-culturel de Bruxelles à Athènes, de Tournus à Beyrouth, en écho à la psychopathologie de la vie quotidienne.

Nos énonciations donnent à entendre quelques occurrences d’une pandémie comme miroir du monde. Elle semble avoir précipité au sens chimique du terme l’éclairage de symptômes, visages de crises institutionnelles ou politiques qui agissent insidieusement sur les corps et au niveau psychique, révélant les lignes de vulnérabilité communautaristes et populistes de notre démocratie. Nous avons tenté d’élaborer une analyse dans le champ des formations de l’inconscient pour entendre les incidences de différents dis-courts dominants, slogans politiques ou prétentions scientifiques sur les liens parents-enfants ou au sein des couples.

Comment l’État d’urgence décrété pèse-t-il sur nos vies professionnelles ou nos espaces intimes ? Nous nous interrogeons, à partir de l’expérience qui nous est propre, celle de l’ICS, sur les possibles effets non pas sociaux, ou moraux, ou confessionnels de cette loi mais sur ses conséquences proprement psychiques. La crise dite sanitaire, masque d’une nouvelle croisade, n’est-elle pas l’occasion de paramétrer une société sans cesse plus libérale et liberticide sous couvert de l’idée rémanente d’une mort imminente, derrière le mythe d’une société égalitaire ? Ne sommes-nous pas en droite ligne du projet disruptif propre aux missionnaires d’un management proposant comme seule alternative un coaching totalitaire de nos vies au plus près desdits préceptes de la psychologie dite positive ?

En tant que psychanalystes, en tant que praticiens et théoriciens de l’ICS, nous savons qu’en amont de multiples variables biologiques et culturelles, le parlêtre se structure selon des constantes. Par exemple pas d’ICS sans refoulement, pas d’ICS sans autrui, pas d’ICS sans parole, pas d’ICS sans pulsion : travail de liaison de l’âme au corps, dit Freud.

La pandémie et l’état de détresse au un par un ne vient-il pas révéler l’hilflosigkeit propre à l’enfant qui, impuissant, pour sa survie, accroit d’un coup l’importance du monde extérieur au moment de la naissance ?

Si nous revenons sur le premier schéma de Lacan selon son « axe imaginaire » a’-a seulement, il s’en dégage l’élargissement suivant : le Moi, sous l’emprise de l’image de l’autre, se trouve confronté au « Grand Autre », A. Cela revient à dire qu’à côté du monde des images apparaît le monde des lois. Cette intégration produit l’élargissement du Moi lui permettant de devenir Sujet (S), d’accéder à être. Il franchit ainsi le pas d’un monde d’illusions. La pandémie, elle, viendrait proposer un monde d’illusions dans un vis-à-vis sclérosant sous l’hégémonie imaginaire de la virale gouvernance par les nombres : ceux des morts, ceux relevant des services d’urgence…

L’image du corps proposée par la pandémie comme miroir viendrait précipiter nos contemporains dans l’obsessionnalisation de mesures barrières et autres pratiques encouragées par le comportementalisme fanatique ou insane nous transformant  en ingénieur qualité toujours plus avide de protocoles lénifiants, sans en nier pour autant l’importance.

« Les vérités que les doctrines religieuses contiennent sont tellement déformées et systématiquement déguisées que l’ensemble des hommes n’y saurait reconnaître la vérité.[1] »

Cartel psychanalyse et politique (Véronique Zana – Belgique)

Le contexte de la crise sanitaire a laissé libre cours à la jouissance autoritaire du pouvoir, attaquant l’espace de liberté de la culture, du livre et de l’écriture, arrivant à des créations fictives de produits ou d’espaces « essentiels » ou pas, mettant à mal les libertés fondamentales chères au territoire français.

De quel lieu nous parle le livre, et de quoi se fait-il le nom pour avoir été  de cette sorte, éjecté du nécessaire, comme une nourriture nocive et superflue ? Devient-il symbole de pouvoir, dont l’accès serait limité à quelques-uns ? Est-ce son côté vecteur de la circulation et de l’ouverture des savoirs , l’accès au raisonnement, au sens critique, à l’évasion, au voyage, au rêve ?

Dans ces temps neufs, où tout se modifie, où le numérique tends à nous déshumaniser et où l’intelligence qui séduit et se déploie se désigne comme artificielle, le livre a plus que jamais cette mission d’un bouclier de nos acquis dans notre quotidien.

Il se fait lieu d’extraction, ce temps de recul, là où les mots s’articulent, devenant mémoriel et terreau d’un futur, d’une possible éternité.

Le livre c’est l’éternel retour, la terre originelle, le giron maternel où s’élabore son advenir. À la fois, lieu d’encrage et mise en mouvement, même confiné, même inertique, il permet au corps immobile d’accéder à la liberté d’être.

 La Belgique n’ayant pas cédé sur ce point, c’est au travers du renforcement des peurs lors des confinements où le maternel phallique à fait naître un axe de folie dans une ultra sécurité, vecteur de stigmatisation de l’autre dans sa singularité.

Le contexte de l’enfermement produit ses impacts remettant les sujets dans un état casi fœtal ou carcéral.

Ainsi dans l’institution réceptionnant les appels dans le cadre de la prévention  du suicide (CSP), un prisonnier curieux et insistant vis-à-vis de la gente féminine, est venu mettre à mal le travail de certaines jeunes bénévoles, devenant le représentant caricatural et dangereux de ce fameux « Pervers Narcissique ». Le malaise déclenché pris des allures de danger, faisant totalement disparaître le fait qu’il était lui-même enfermé pour bien longtemps et que la ligne était complétement anonyme.

L’institution crut donc bon de reformuler les règles, insistant et pointant le fait d’un danger réel et sérieux que constituait ces appelants ,déclenchant entre les équipes un véritable arsenal de stratégies et procédure « type » suite à son appel, signifiant que l’ennemi avait été reconnu, cerné et circonscrit à ses 15 minutes d’appel. L’oubli total de ce qui avait été enseigné de distance, d’écoute sans objectif de résultat, produisant un impact sur la situation.

De la stigmatisation qui isole, au rejet de l’Autre, l’écart se révèle minime…

Le vécu psychique du confinement suite au covid-19 (Charbel Skaff – Liban)

Pour la première fois une pandémie aux conséquences mortelles fait découvrir aux populations la difficile réalité d’un confinement prolongé. Au Liban dans un contexte communautaire est venu mettre le vécu de l’altérité en relief.

Le vécu du confinement ne se vit pas éventuellement partout de la même manière, il diffère donc non seulement selon les classes sociales auxquelles nous appartenons mais également selon l’appartenance religieuse.

En effet les chiites assimilent le Covid19 à une théorie de complot des Américains contre le Hezbollah. Ainsi dans la banlieue sud de Beyrouth, fief de la communauté chiite, les habitants n’ont pas respecté le confinement.  

Le confinement a également fait ressurgir l’appartenance communautaire et le rejet de l’autre n’appartenant pas à la même communauté pour exemple le musulman chiite qui de par son adhérence à la politique iranienne rejette et traite comme des traitres les membres des autres communautés ne partageant pas son opinion.

Par ailleurs suite au confinement de nombreux Libanais renouent, eux, avec un vécu douloureux : d’une part avec celui des années d’un conflit (1975-1990) à la fois fratricide et global et d’autre part avec l’agression israélienne dévastatrice de juillet 2006.

Interprétation politique de la pandémie 

Au Liban la pandémie coïncidait avec une crise économique et politique mettant le peuple dans une impasse existentielle.

Certains Libanais avancent aujourd’hui que l’apparition du virus au Liban a pu servir les intérêts du pouvoir en proie à une révolte populaire antigouvernementale : ce confinement du au Covid19 interrompt l’insurrection et est ainsi nommé par certains comme étant « contre-révolutionnaire ». 

La violence de la rue qui se fait entendre depuis plusieurs mois au Liban et les murmures de nos patients concernant leur souffrance à vivre dans la logique du monde contemporain ne laissent pas le psychanalyste indifférent, dans le sens il s’occupe de ce qui ne marche pas c’est-à-dire du rapport du sujet au réel. Autrement dit le psychanalyste est censé avoir un regard décalé vis-à-vis des évènements.

Le cri dans la cité c’est la politique dans le sens ça alerte les responsables, alors que dans l’état actuel les politiques sont restés dans leur caverne, et ont utilisé la notion du « care » et la peur de la propagation de la pandémie pour arrêter les manifestations dans les rues. Autrement dit la pensée disparait au profit du « care », le « care » ne révèle pas le souci de l’autre mais la surveillance de l’autre.

À partir de là nous pouvons souligner que la politique et la vision politique du monde, indique suffisamment ce qui est requis des analystes, être averti de la chose politique et prendre la politique au sérieux, cette prise au sérieux de la politique concerne bien sûr mais ne saurait se limiter à la seule politique de la psychanalyse et l’institution.

Avec ce texte j’ai voulu montrer l’importance de l’interdisciplinarité dans la pratique de l’analyste surtout dans un pays meurtri.

Conclusion- Christina (France venant de Grèce)

C’est ainsi que nous sommes arrivés au moment du devoir dernier, de la conclusion des élaborations ayant eu lieu au sein de ce cartel. Et, c’est ainsi qu’afin d’exposer notre travail, nous avons décidé de rédiger un texte, qui s’apparente peut-être à une solution universitaire face au spéculaire. Après tout, il s’agissait bien d’un cartel spéculaire zoomant sur la question du spéculaire, du sujet et du moi.

Durant une année nous avons évoqué comment la pratique de chacun évoluait, commençant par une pratique sous isolement total donnant sa place à un deuxième temps, temps qui aménageait nos libertés.

Chacun a participé à ce cartel, en emmenant sa propre question, son propre discours, autrement dit les fruits de sa pratique. Dans quel sens l’existence de ce cartel viendrait comme solution face à une situation inédite? Comment envisager le « je » et pas sa perception durant un travail marqué par le virtuel ?

Du politique au culturel, du suicide fantasmé au réel de la mort, de la question du pouvoir à celle de l’universitaire, de la violence institutionnelle menant à des passages à l’acte et des retours par le réel : comme cette assistante familiale, qui l’écoute lui ayant été refusée est venue lors d’une réunion de réflexion pleinement consciente d’être porteuse du coronavirus.

Dès lors, de quelle position l’analyste doit-il s’interroger sur le lien entre ce qu’il reçoit et le politique ? Dans quelle mesure l’homme, animal avant tout Politique, de par son besoin primaire de vivre parmi les autres, peut maintenir son état homéostatique et s’appuyer sur des signifiants-maitres structurants ?

Il est bien connu que la souffrance au sein de la Cité existait bien avant cette pandémie, notamment quant à la jouissance du discours arbitraire et déshumanisant.

Et pourtant en avançant à vers une dite « reconnaissance » de la valeur du corps soignant, les professionnels de la psyché sont en plein remise en cause : leur obligation, sous l’égide de l’HAS, de se plier aux divers arrêtés, autrement dit d’être “formés” à des méthodes éducatives et comportementalistes afin qu’ils puissent exercer leur métier auprès de l’accueil précoce des enfants, ou encore recevoir des patients sous prescription médicale pour dix séances. Tout cela dans un système où la plateformisation des espaces et la suppression des structures de soins devient la référence.


[1] Freud, S. (1917), L’avenir d’une illusion,  Paris, Presses universitaires de France, 1973, 3e édition, 101 pages, pp. 5-80.

#covid_19 #politique #psychanalyse La passion de l’ignorance au temps de la #pandémie / 28 novembre

18 Nov

Les visages masqués du virus, figures de l’ignorance ?