D’après les rapports disponibles on estime qu’en Amérique du Nord et en Europe, 1 personne sur 20 000 présente une forme d’albinisme.
Il ressort des données épidémiologiques sur l’albinisme tirées d’une enquête dans des pays d’Afrique et rendues publiques par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 2006 que des données épidémiologiques relatives à l’albinisme comme la prévalence sont disponibles pour l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, la Tanzanie et le Nigéria.
La prévalence est de 1 pour 1 000 dans certains groupes de population du Zimbabwe et dans d’autres groupes ethniques particuliers en Afrique australe. L’estimation globale de la prévalence de l’albinisme va de 1 pour 5 000 à 1 pour 15 000 personnes.
D’après l’OMS, la prévalence estimée de l’albinisme donne à penser qu’il existe des dizaines de milliers de personnes atteintes d’albinisme en Afrique.
Le HCDH n’a reçu d’aucun pays ni région des données détaillées sur la prévalence de l’albinisme.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) évoque le sacrifice d’une personne atteinte d’albinisme, réputé renforcer le pouvoir du roi dans la cosmologie Dogon et dans le Royaume Bambara.
Il est d’autres mythes fréquents qui menacent la vie et l’intégrité physique des personnes atteintes d’albinisme, par exemple qu’avoir des relations sexuelles avec une femme ou une jeune fille atteinte d’albinisme peut guérir le VIH/sida; que le sacrifice de personnes atteintes d’albinisme peut apaiser «le dieu de la montagne» quand un volcan entre en éruption ou que cela porte chance de leur arracher des cheveux.
D’après certaines informations les mineurs se servent des os de personnes atteintes d’albinisme comme d’amulettes ou les enterrent à l’endroit où ils cherchent de l’or15, et des pêcheurs tissent les cheveux de personnes atteintes d’albinisme dans leurs filets pour avoir une bonne pêche.
Les organisations de la société civile dénoncent le rôle de l’industrie cinématographique dans la diffusion et la perpétuation de croyances superstitieuses.
D’après certaines croyances, les parties du corps des personnes atteintes d’albinisme possèdent des pouvoirs magiques et peuvent apporter la fortune et le pouvoir si les sorciers s’en servent dans leurs potions.
Comme la Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence à l’encontre des enfants l’a noté dans un récent rapport, les personnes atteintes d’albinisme sont perçues comme une malédiction des dieux et on croit qu’une amulette fabriquée avec des parties de leur corps a des pouvoirs magiques qui apportent la richesse, la réussite et la bonne fortune.
Le 11 février 2013, une femme de 38 ans atteinte d’albinisme a été attaquée à la machette pendant son sommeil, par son mari et quatre autres hommes, qui lui ont sectionné le bras gauche. Sa fille de 8 ans a été témoin de l’agression et a vu son père sortir de la chambre portant le bras de sa mère. La femme a survécu.
Le 31 janvier 2013, un petit garçon de 7 ans atteint d’albinisme a été attaqué dans son sommeil. Les agresseurs lui ont lacéré le front, le bras droit, l’épaule gauche et lui ont sectionné le bras gauche au-dessus du coude à la machette. L’enfant n’a pas survécu. Son grand-père, âgé de 95 ans, a été tué alors qu’il essayait de protéger son petit-fils. Le père de l’enfant et sa grand-mère ont eux aussi été agressés et grièvement blessés mais ont survécu.
À ce jour, le HCDH a reçu des renseignements concernant plus de 200 cas d’agressions rituelles de personnes atteintes d’albinisme enregistrés dans 15 pays entre 2000 et 2013, notamment dans la région du lac Victoria.
Du fait du secret qui entoure les rituels de sorcellerie et de la vulnérabilité et de la stigmatisation de la population cible, il est à craindre que de nombreuses agressions ne soient pas connues et signalées.
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Based on available reports, it is estimated that 1 in 20,000 people in North America and Europe have some form of albinism.
Epidemiological data on albinism from a survey of African countries released by the World Health Organization (WHO) in 2006 show that epidemiological data on albinism such as prevalence is available for South Africa, Zimbabwe, Tanzania and Nigeria.
The prevalence is 1 per 1,000 in some population groups in Zimbabwe and in other specific ethnic groups in southern Africa. The global prevalence estimate for albinism ranges from 1 in 5,000 to 1 in 15,000 people.
According to WHO, the estimated prevalence of albinism suggests that there are tens of thousands of people with albinism in Africa.
OHCHR has not received detailed data on the prevalence of albinism from any country or region.
The United Nations Children’s Fund (UNICEF) refers to the sacrifice of a person with albinism as empowering the king in Dogon cosmology and in the Bambara Kingdom.
Other common myths that threaten the lives and physical integrity of people with albinism include that having sex with a woman or girl with albinism can cure HIV/AIDS; that sacrificing people with albinism can appease « the mountain god » when a volcano erupts; and that it is good luck to pull out their hair.
Miners reportedly use the bones of people with albinism as amulets or bury them where they are looking for gold,15 and fishermen weave the hair of people with albinism into their nets for good fishing.
Civil society organizations denounce the role of the film industry in spreading and perpetuating superstitious beliefs.
According to some beliefs, the body parts of people with albinism possess magical powers and can bring fortune and power if used by witch doctors in their potions.
As the Special Representative of the Secretary-General on Violence against Children noted in a recent report, people with albinism are seen as a curse of the gods, and an amulet made from their body parts is believed to have magical powers that bring wealth, success, and good fortune.
On February 11, 2013, a 38-year-old woman with albinism was attacked with a machete while she slept, by her husband and four other men, who severed her left arm. Her 8-year-old daughter witnessed the attack and saw her father come out of the room carrying her mother’s arm. The woman survived.
On January 31, 2013, a 7-year-old boy with albinism was attacked in his sleep. The attackers slashed his forehead, right arm, left shoulder and severed his left arm above the elbow with a machete. The child did not survive. His 95-year-old grandfather was killed while trying to protect his grandson. The child’s father and grandmother were also attacked and seriously injured but survived.
To date, OHCHR has received information on more than 200 cases of ritual attacks on people with albinism recorded in 15 countries between 2000 and 2013, including in the Lake Victoria region.
Due to the secrecy surrounding witchcraft rituals and the vulnerability and stigmatization of the target population, it is feared that many attacks go unreported.
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En Tanzanie, la demande de parties corporelles de personnes atteintes d’albinisme semble être soutenue par les prix élevés que certains sont prêts à payer pour les obtenir.
Dans un rapport de 2009, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge notait que le marché des parties corporelles de personnes atteintes d’albinisme était créé «par de riches acheteurs qui les utilisent comme porte-bonheur censé leur apporter la chance et surtout la fortune» et que, d’après des responsables de la police de Dar es-Salaam, «la panoplie complète des organes d’un albinos, y compris les quatre membres, les organes génitaux, les oreilles, la langue et le nez, coûtait l’équivalent de 75 000 dollars des États-Unis».
In Tanzania, the demand for body parts of people with albinism seems to be supported by the high prices that some people are willing to pay for them.
In a 2009 report, the International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies noted that the market for the body parts of people with albinism was being created « by wealthy buyers who use them as good luck charms to bring them luck and, above all, fortune » and that, according to police officials in Dar es Salaam, « the complete set of organs of an albino, including all four limbs, genitals, ears, tongue and nose, cost the equivalent of $75,000.
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